Grange Hill

J avais rencontré Jerry sur la plage de Négril , en Jamaique , et il m avait proposé de loger chez lui a Grange Hill dans le bush jamaicain ; un petit village dans la cambrousse ou j étais aux anges , melé a la population locale , chez l habitant ; je ne comprenais rien a la langue mi anglais mi patois qu on me parlait , j arrivais a déchiffrer quelques mots et a exprimer les miens tant bien que mal . Cet acceuil aimable et amical n a pas manqué de piment , celui de la cuisine extra fort qui me faisait transpirer des cordes , et celui des soirées attablées dehors qui me faisait planer aux rythmes tropicaux .

                                                    grange hill

 

   " Je squatte une chambre simple mais propre au lit douillet dans le plus beau des baraquements . Les deux autres baraques de la famille sont attenantes , délabrées , ajourées . La douche est dehors et les chiottes au fond du jardin . J écoute du reggae le soir au bord de la route , une biere a la main au kiosque du coin . Assis sous la pergola en compagnie de mes hotes , on partage un super skliff amicalement avec un papy rasta qui vient prendre des nouvelles . Les femmes me font des avances que je refuse poliment  , elles me confient que leur plus beau reve est d aller en Ethiopie . Ras Tafari . Je vais a Nine Miles au mausolée du vénéré Bob Marley gardé par une horde de rastas colorés aux dreadlocks démesurés . Le genre d endroit ou il faut aller le six fevrier , date anniversaire avec méga concert . Musique locale , couleur locale , vert , jaune , rouge , noir , l herbe , le soleil , le sang et le peuple . "