Tacuarembo

       C est a Tacuarembo , au centre de l Uruguay , qu a lieu le fameux festival La Patria Gaucha , le point de rendez vous des gauchos , ces intrépides cavaliers gardiens de troupeaux qui arpentent les étendues immenses des pampas d Amérique du Sud . Coiffés de leur béret , chaussés de leurs hautes bottes de cuir et serrés de leur ceinturon a boucle métallique , ils sont fiers de porter leur art équestre et leurs coutumes dans les rodéos , les danses , la musique , au partage des asados et du maté .

     " Dimanche , je retourne a Montevidéo et repasse une nuit dans le meme hotel. Pret pour le départ du lundi vers le pays gaucho, six heures de route par Durazno, Paso de los Rios sur le rio Negro. Meme paysage de patures immenses, de bois d eucalyptus et pins, plus de collines boisées en arrivant sur Tacuarembo. Je trouve un hotel dans le centre. Rues paralleles et perpendiculaires comme d habitude. Rien a y faire. J en ai vite fait le tour, d autant que je crapahute plutot le matin. Un gaucho barbu et coiffé de son béret est assis dans un coin. Et je repere une affiche placardée du festival gaucho qui se déroule maintenant et pendant toute la semaine. Dans la soirée je suis les jeunes qui vont tous vers la sortie de la ville apres le pont. Et effectivement il y a plein de voitures stationnées  a l entrée d un vaste terrain avec plan d eau. D autres arrivent orchestrées par des policiers. La foule est considérable, la fete bat son plein. C est gratuit, les gens tournent autour des stands ou on vend des objets en cuir, chapeaux, bottes, des fringues et tissus, des babioles, des couteaux, des potions et des herbes médicinales, de la boisson et de la nourriture. Les haciendas sont représentées avec leurs cabanons en bois et terre délimités en petits enclos, les braséros fument, les viandes grillent, les femmes concourent dans leurs plus belles tenues, les gauchos dans leurs vetements traditionnels, bottes de cuir, chemise et pantalon large, béret ou chapeau, ceinture, boucle métallique et chainette, rubans rouges, les chevaux piétinnent, la chaleur monte. "